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L’employeur est dans l’obligation de rembourser les dépenses professionnelles engagées par ses salariés sur leurs comptes personnels. Les notes de frais sont soumises à un cadre légal pour être valides. Elles doivent donc être le reflet d’une réalité comptable. Dans le cas contraire, il est possible d’essuyer un refus de l’employeur de réaliser le remboursement de la note de frais. Découvrez que faire en cas de note de frais non remboursée.
Sommaire
La dépense réalisée par le collaborateur doit posséder trois caractéristiques pour être légitime.
Si les trois conditions sont présentes, la note de frais est valide et l’employé peut en obtenir le remboursement. Dans certaines situations spécifiques, la note de frais peut être non remboursée.
Voici les trois principales circonstances entraînant un refus de remboursement de la note de frais.
Toute note de frais doit être justifiée. L’employé doit fournir au service comptabilité de l’entreprise un ticket de caisse et/ou une facture.
Le justificatif doit comprendre plusieurs informations indispensables :
bon à savoir : l'attestation sur l'honneur de la note de frais
De manière exceptionnelle, un collaborateur peut produire une attestation sur l’honneur de note de frais pour remplacer le justificatif. Il devra joindre au document un relevé de son compte personnel sur lequel apparaît la dépense.
Afin d’encadrer la gestion des notes de frais, l’entreprise peut se doter d’une politique interne des dépenses. Le document précise toutes les règles devant être respectées par les employés dans la réalisation des notes de frais. Il peut notamment définir :
Le fait pour un collaborateur de contrevenir à la politique des dépenses peut amener l’employeur à refuser la note de frais concernée.
De manière occasionnelle, il est possible de passer outre une ou plusieurs règles de la politique interne. Il est toutefois obligatoire de recevoir en amont de la dépense l’accord de l’employeur. Les règles de la politique de notes de frais peuvent parfois être trop contraignantes pour la réalisation de certaines missions. Il est donc important de prévoir une certaine flexibilité.
Par exemple, si la politique fixe un seuil de prix pour les billets d’avion, il peut être nécessaire de pouvoir autoriser un dépassement du seuil pour un voyage lointain.
La politique interne des notes de frais peut aussi préciser le délai à respecter pour soumettre une note de frais. La fixation d’un délai permet de réduire les risques d’erreurs ou de fraude. En effet, plus la dépense est éloignée de la réalisation de la note de frais, plus il est difficile de contrôler les informations fournies.
Il n’existe pas de délai légal, mais l’employeur est légitime de fixer ses propres conditions sur le sujet. En cas de remise d’une note de frais hors des délais définis dans la politique interne, il a la possibilité de refuser le remboursement.
bon à savoir : le délai maximal pour demander le remboursement d'une note de frais
L’article L 3245-1 du Code du travail indique la durée de prescription des paiements dus par l’employeur. Elle est de trois ans. Le collaborateur dispose donc de trois ans au maximum pour réclamer le paiement de sa note de frais à son employeur.
Il existe plusieurs situations où un refus de remboursement de la note de frais peut être opposé à un salarié.
Il peut, tout d’abord, négocier avec son employeur pour obtenir le remboursement de sa note de frais. Pour appuyer sa demande, celui-ci peut solliciter les représentants du personnel pour obtenir leurs conseils ou leur appui. Si le litige ne semble pas se résoudre facilement, il est essentiel d’envoyer sa réclamation par écrit. Un mail ou courrier recommandé permet de conserver la preuve de la date de l’envoi.
En cas d’échec de la négociation, l’employé peut porter le litige devant le tribunal des prud’hommes.
Les 3 points à retenir :