Le CYOD ou Choose Your Own Device, littéralement « choisissez votre propre matériel », est en train de devenir l’une des tendances phares de l’année de 2014 aux côtés du big data ou encore des objets connectés. Le CYOD fait échos au BYOD, Bring Your Own Device, (apportez votre propre matériel) phénomène croissant dans les entreprises où les collaborateurs utilisent leurs propres équipements personnels.
Sécurité des données, questions juridiques et respect de la vie privée, tour d’horizon en 10 points clés de cette nouvelle donne au sein des DSI.
1- Selon une étude Markess International, d’ici 2015, 77% des entreprises prévoient de déployer une nouvelle génération de terminaux mobiles pour compléter ou remplacer l’environnement de travail actuel. Les facteurs bien connus de cette montée en puissance du phénomène sont la mobilité doublée du souhait des salariés d’accéder à distance à leur environnement de travail (ex : home office). Le BYOD et depuis peu le CYOD accentuent cette tendance.
2- Contrairement au BYOD, dont le principe implique le matériel personnel du salarié, le CYOD offre la possibilité à ce dernier, s’il souhaite l’utiliser à des fins professionnelles, de choisir son terminal parmi une liste proposée par la DSI.
3- Le catalogue fourni par la DSI est volontairement restreint mais suffisamment large pour permettre l’adhésion des collaborateurs. Ces derniers sont de plus sensibles aux dernières technologies. Les smartphones types iPhone Android sont les plus proposés car les plus utilisés.
4- Grâce au système choose your own device, le département IT gère les terminaux et garde donc la main sur le paramétrage. De cette façon, l’entreprise décide quelles applications, quelles informations et quelles fonctions doivent être autorisées.
5- Capgemini estime à 25% la part des chantiers de BYOD stoppés en cours de route, contre 5 fois moins du côté du CYOD.
6- Avec le CYOD, les données sensibles de l’entreprise sont plus facilement gérées et maîtrisées. A l’inverse, les salariés travaillant avec leurs propres outils donnent du fil à retordre aux DSI qui doivent s’adapter aux différents systèmes et appareils ayant accès au réseau d’exploitation.
7- Le fait de donner le choix aux salariés dans leurs appareils mobiles permet de mieux faire passer le message sur la sécurité des données. Si les employés comprennent qu’ils ne sont pas autorisés à afficher les données de la société sur leur appareil personnel, alors ils seront plus facilement ouverts à la politique de sécurité de l’entreprise. Si le règlement n’est pas gravé dans la pierre, les employés vont chercher des excuses pour revenir au BYOD.
8- En offrant une alternative au BYOD, l’entreprise échappe au casse-tête juridique du respect de la vie privée. Selon une étude de Gartner, d’ici 2016, un projet sur 5 de BYOD sera mis en échec du fait de cette problématique. Comme il ne s’agit pas d’interdire cette tendance, mais plutôt de l’adapter aux différentes contraintes de l’entreprise et donc, de sécurité, les DSI mettent en place des systèmes de plus en plus accrus de contrôle des données contenues sur les appareils mobiles des collaborateurs. Le CYOD apparaît alors comme une alternative.
9- Le CYOD n’est pas une mode mais véritablement une nouvelle manière de travailler. Ce marché vient en complément d’une démarche de BYOD et non en remplacement.
10- Non loin derrière le CYOD, une autre alternative, le COPE, Corporate Owned, Personnally Enabled. Les terminaux mobiles sont directement achetés par l’entreprise et détenus par elle. Ils sont ainsi configurés pour un usage professionnel et peuvent être utilisés à des fins personnelles. Cette alternative permet un contrôle direct sur les fonctionnalités de l’appareil via une configuration à l’usage. La DSI garde ainsi la main sur les paramètres de sécurité.
Alors ? Plutôt BYOD, CYOD ou COPE ? :)