Les Millennials n'ont plus les mêmes attentes que leurs prédécesseurs
Entrés sur le marché du travail dans un contexte économique et social difficile, les Millennials n'aspirent plus à placer leur emploi et leur carrière à l'épicentre de leur vie. Ils veulent une vie professionnelle différente de leurs aînés. Ils recherchent des entreprises qui respectent leurs valeurs et offrent une certaine qualité de vie au travail, et n'hésiteront pas à en changer pour suivre leurs convictions. Il revient donc aux employeurs de tout mettre en œuvre pour attirer cette nouvelle génération, qui ne se contentera plus de la possibilité de jouer au ping-pong ou au baby-foot lors de la pause déjeuner.
Un contexte "d'uberisation"
Cette génération a grandi dans un monde où l'utilisation des Vélib', Uber, Amazon, Airbnb, Tinder ou Blablacar est une évidence. Une société où le service et l'immédiateté priment. Pour ces "digital natives" tout est accessible au travers des diverses plateformes web. Envie de regarder une série ? Un clic suffit. Envie de nouveaux vêtements ? On vous livre en 24h. La flemme de cuisiner ? Uber Eat, Deliveroo ou encore Just Eat sont prêts à vous livrer un bon repas, chez vous, en 20 minutes.
Le Millennial n'attend pas. Il lui faut tout et tout de suite. Cela peut rapidement devenir un problème pour les entreprises qui ont du mal à leur apporter une satisfaction immédiate. Malgré les nombreux préjugés qui pèsent sur elle, cette génération est assez lucide au regard de son peu d'expérience : elle sait que la vie sera faite de revers et d'opportunités qui la pousseront à changer d'entreprise et de métier à diverses reprises. Cette conscience pousse les jeunes talents à quitter leurs employeurs prématurément. Finies les décennies passées au sein de la même société !
Un décalage qui s'est réduit grâce aux startups
Dans un monde qui jusque-là se souciait davantage des chiffres et des résultats que des individus, les managers peuvent vite oublier les valeurs et le bien-être de leurs collaborateurs. Au point parfois de perdre des éléments clés de l'entreprise, dont les besoins ont pu être négligés ou mal compris.
Ce décalage entre la "réalité de l'entreprise" et les aspirations des Millenials a vite été compris par les startups. Jusqu'à présent, elles ont su tirer épingle du jeu et attirer cette nouvelle génération de talents, en leur proposant de nouveaux modes de fonctionnement, de nouvelles valeurs, un environnement moderne, etc.
Alors que de nombreuses entreprises peinent à recruter de nouveaux talents, elles cherchent à séduire les jeunes diplômés et à fidéliser leurs équipes. Un moyen concret pour y parvenir est de mettre en oeuvre une démarche GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences). Elle permet au jeunes - et moins jeunes - générations de se projeter au sein de l'entreprise. Par le biais de la formation et de trajectoires entreprise, la GPEC ouvre une perspective de monter en compétence et d'avancement.
L'intrapreneuriat répond aussi en partie aux nouvelles attentes des salariés. Il contribue à renforcer l'engagement des collaborateurs en leur donnant la possibilité de se consacrer à des projets qui leur tiennent à coeur, au sein de l'entreprise. Au-delà de valoriser les collaborateurs et de les (re)motiver, c'est également un moyen pour l'entreprise de trouver de nouveaux leviers de croissance et d'innovation. Google l'a bien compris : ses salariés peuvent consacrer 20% de leur temps à travailler sur des projets personnels... Projets qui ont entre autres donné naissance à Chrome et Google Maps.
Confiance et dialogue cœur du management
Par ces différents moyens, mais aussi en proposant des avantages plus pragmatiques tels des salaires évolutifs qui valorisent leurs compétences, les grandes entreprises retrouvent grâce aux yeux des Millenials. Pour continuer à attirer de jeunes talents, elles se doivent de repenser leur organisation, leur management. Créer de "petites entreprises" dans la grande peut être une solution pour amener plus de proximité avec les managers, de possibilités d'expression et d'échange avec la hiérarchie afin de parvenir à une réelle relation de collaboration.
Terminé le modèle de management "top down". Il est temps d'établir un nouveau "contrat social", basé sur une confiance mutuelle, qui ne pourra être que bénéfique pour l'ensemble des équipes mais aussi pour la performance de l'entreprise. Le manager est bien là pour guider, diriger mais aussi pour écouter ses équipes.