Après deux ans de négociation, c’est officiel : les titres restaurant passent à l’ère numérique à compter du 2 avril 2014.
« Les titres restaurants peuvent être émis sur support papier ou sous forme dématérialisée » lit-on dans le Journal Officiel (7 mars).
Nous en parlions déjà sur ce blog mais c’est désormais chose faite. Les fameux « tickets resto » passent en version dématérialisée pour le plus grand bonheur des commerçants, des entreprises et des salariés…ou pas.
Un gain de temps pour les commerçants
Terminées les longues heures à traiter les dizaines, voire les centaines de titres restaurants. La dématérialisation ne demandera plus aucun effort de la part du commerçant puisque la carte à puce remplira son rôle tout comme une carte de crédit classique. Les délais d’encaissement seront réduits de matière significative avec cette nouvelle avancée et l’administratif ne sera qu’un lointain souvenir.
Un bémol toutefois, à savoir que ce passage au numérique ne signifie pas pour autant la disparition totale des titres papiers. Pendant encore quelques années, les deux alternatives subsisteront ensemble jusqu’à un passage définitif à la version numérique. Le temps que l’ensemble des quelque 120 .000 entreprises s’adaptent au nouveau système.
Une application stricte de la loi
Grâce à cette dématérialisation, plus de risque de perdre le bénéfice de ses titres restaurants. La carte à puce, aussi grande qu’une carte bleue ordinaire, sera nominative et sécurisée via un code secret à quatre chiffres dont seul son utilisateur aura connaissance. En cas d’incident, un système d’opposition permettra à son détenteur de signaler son vol ou sa perte et de bénéficier de son remplacement dans les plus brefs délais.
Jusqu’ici le nombre de titres acceptés par repas était de deux pour un montant maximum de 19€ mais bien des commerçants faisaient fi de cette législation.
Désormais, ce montant de 19€ ne pourra être dépassé et ce, quotidiennement, du lundi au samedi uniquement. La carte ne sera pas utilisable les dimanches et jours fériés sauf accord express de l’employeur en cas de travail le dimanche. Terminés donc les petits compléments pour le brunch du dimanche ou les petits arrangements en famille.
En revanche, l’avantage indéniable avec la carte à puce est la dépense au centime près. Plus besoin de faire des comptes d’apothicaires avec le commerçant, vous paierez ce que vous devrez.
Le solde non dépensé pourra être reporté d’un mois sur l’autre et même d’une année sur l’autre sur simple demande auprès de l’employeur.