Le quotidien des DAF ne se limite plus, loin s'en faut, à la seule veille sur la santé financière de l'entreprise. Crise économique, contexte législatif et fiscal mouvant, le Directeur Administratif et Financier joue ces dernières années un rôle pivot et véritablement transverse dans l'entreprise.
L'ère du DAF agile
Pascal Grémiaux, fondateur et CEO d'Eurécia, est en contact permanent avec de nombreux DAF dans le cadre de son activité. De ces échanges quotidiens ressort un constat implacable : " Le DAF est aujourd'hui au centre de toutes les problématiques car désormais on attend de lui qu'il soit le garant de la stabilité de l'entreprise. Son rôle ne se limite donc plus aux seules préoccupations financières mais s'étend à la notion de performance globale de l'entreprise ".
Cette évolution du rôle de DAF et son exposition personnelle au risque juridique doivent l'inciter à la plus grande prudence, d'autant que les incertitudes légales et administratives et les évolutions permanentes de la fiscalité sont autant de risques de s'exposer. Pour Pascal Grémiaux, " nous sommes entrés dans l'ère du DAF agile, qui doit sans cesse s'adapter à l'accélération du business, contribuer à identifier les concurrents, à affronter les crises et à s'adapter aux réformes incessantes Pour faire face à ces enjeux majeurs, plusieurs leviers sont envisageables, mais le fait de disposer de logiciels de pilotage et de gestion en mode SAAS permet au DAF d'obtenir une vision à 360° de l'entreprise. "
"Grâce au SAAS, le DAF dispose d'une plus grande souplesse, ne serait-ce que du point de vue financier puisque les coûts d'utilisation n'impactent plus le CAPEX ", précise Pascal Grémiaux. Mais surtout, avec le SAAS, la solution technologique déployée colle davantage à la réalité géographique ou fonctionnelle de l'entreprise. " Enfin, le SAAS affranchit l'entreprise de toutes les problématiques techniques, ce qui permet au DAF et à ses équipes de se recentrer sur leurs missions clés ".
Le DAF, véritable homme orchestre
Véritable homme-orchestre, le DAF est aujourd'hui partie prenante de la transformation digitale de l'entreprise. Familiarisé avec les notions de SAAS, élargissant sans cesse le spectre de ses responsabilités, le DAF est également au cœur des décisions liées au système d'information de l'entreprise. " De par son rôle pivot, le DAF a besoin de données pour piloter la santé financière de l'entreprise. Cette approche plus globale, implique d'être au plus proche des processus métiers de tous les services, il devient alors prescripteur de solutions qui lui offrent une visibilité sur de nombreux indicateurs ", précise Pascal Grémiaux.
En exploitant les solutions technologiques adaptées, le DAF obtient en temps réel l'accès à des feuilles de temps de présence, qui lui permettent de mesurer précisément le ROI par projet ou par tâche. " Une solution déployée en mode SAAS et intégrant différents volets, notamment RH, permet par exemple de fluidifier la gestion des notes de frais, d'optimiser les dépenses ", confie le CEO d'Eurécia.
En exploitant les indicateurs RH (taux d'absentéisme, turn-over, pyramide des âges, etc.), le DAF peut pondérer le pilotage financier de l'entreprise en intégrant le facteur humain. " Ce dernier est plus que jamais déterminant, ajoute Pascal Grémiaux. Le DAF doit régulièrement changer de focale lorsqu'il observe l'activité de l'entreprise, prendre de la hauteur, faire entrer toujours plus de variables, c'est ainsi qu'il peut fixer un cap cohérent malgré toutes les incertitudes qui pèsent ! ".
Face à cette multiplication des responsabilités incombant au DAF et à ses équipes, il est capital d'automatiser les tâches à plus faible valeur ajoutée. " Les technologies peuvent contribuer à valoriser les expertises de chacun, indique Pascal Grémiaux. En délestant les équipes des tâches les plus rébarbatives et chronophages, les solutions technologiques améliorent le quotidien des collaborateurs et libèrent les talents et les énergies... ".
Interview publiée sur Daf Mag
