Pour un amateur de football, la coupe du monde, événement quadriennal, est incontournable. Le seul hic, c’est que selon la localisation géographique de l’événement planétaire, les rencontres peuvent se dérouler pendant les heures de travail. Et là, cruel dilemme pour un mordu de football : comment continuer à travailler tout en suivant les rencontres ? Plus généralement, y-a-t-il un réel impact de la coupe du monde sur la productivité d’une entreprise ? N’y-a-t-il pas au contraire des avantages pour une entreprise d’accompagner l’engouement de ses salariés pour un événement d’une portée planétaire ?
Brésil 2014 : religion football
Pour un féru de football, une coupe du monde organisée au Brésil, c’est la Mecque du passionné de football. Non, la comparaison n’est pas exagérée, car au Brésil, le ballon rond est une vraie religion célébrée de façon festive et colorée par tout un peuple de passionnés tous rangés comme un seul homme derrière leur sélection nationale.
Le jeu le plus populaire du monde est devenu plus qu’un sport, un vrai phénomène de société avec tous les excès et les passions inhérents à un événement rassemblant les foules. Aussi parait-il complètement illusoire d’essayer d’empêcher les passionnés de plus en plus nombreux de ce sport à regarder leur sport et leurs équipes favorites sur petit écran. Même sur leur lieu de travail. Mais les objectifs des entreprises en matière de productivité ne souffrent d’aucune tolérance. Surtout en ces temps de crise économique particulièrement difficiles. Alors comment concilier Mondial de football et travail ?
Suivre les rencontres au travail
Bien que les rencontres du Mondial 2014 aient toutes lieu à 18 h, 21 h ou minuit, heure française et donc impactant fort peu finalement les heures de travail traditionnelles, beaucoup de salariés utilisent les moyens informatiques de l’entreprise durant la journée. Ils s’informent des résultats de la veille, visionnent les matchs de leurs équipes favorites ou revoient les plus belles actions ou les plus beaux buts de la compétition.
En temps normal, un salarié passe en moyenne une heure sur internet pour consulter des sites n’ayant strictement rien à voir avec le travail. Avec le Mondial de football, ce temps moyen va inéluctablement augmenter. Mais plus que le temps passé à occuper leur temps de travail à des fins non professionnelles, les salariés utilisent plus que d’ordinaire de la bande passante informatique très consommatrice de mémoire vive, ce qui peut poser des problèmes techniques particulièrement gênants à résoudre pour les services spécialisés d’une entreprise. Certains observateurs de la vie économique ont même constaté, durant la dernière coupe du monde 2010, une baisse moyenne de près de 50 % de l’activité des traders pendant les rencontres de football de leur sélection nationale.
Les effets positifs de la coupe du monde sur le management
Et si la coupe du monde était un effet de levier pour les managers ?
Installation d’un écran géant en salle de pause suivi d’un afterwork, paris entre collègues, défis à relever en cas de perte ou gain de match de l’équipe nationale, la coupe du monde peut devenir un réel moteur au sein des équipes.
Dans certains pays, les employeurs autorisent les salariés à visionner le match pendant les heures de bureau. C’est le cas en Argentine par exemple où 91 % des entreprises permettent à leurs salariés de visionner le match de leur équipe nationale. Normal dans un pays où le foot est plus qu’un hobby, une véritable religion.
Ailleurs, les employeurs peuvent autoriser leurs salariés à aménager leurs horaires de travail pour une meilleure gestion de l’activité. En effet, au niveau mondial, la baisse de productivité serait estimée à plus de 20 milliards de dollars. De quoi justifier davantage de souplesse dans l’organisation des plannings !
Le manager y verra, sans nulle doute, un véritable allier pour rebooster son équipe.
Et si vraiment ce dernier est intolérant face au ballon rond, lui reste la solution ultime… ;)
Bons matchs !