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Article - Congés et absences

Le congé solidaire : un engagement humanitaire enrichissant pour les salariés et les entreprises

Volontaire formant de jeunes écoliers africains lors d’un congé solidaire.

Le congé solidaire permet aux salariés de s'engager dans une mission humanitaire de deux semaines sur leur temps de congés, en France ou à l'international. Créé en 2000 par Planète Urgence avec le soutien du ministère des Affaires étrangères, ce dispositif, inspiré de la journée de solidarité, offre l’opportunité de partager ses compétences au service de projets sociaux et environnementaux. Les missions, financées par les entreprises partenaires, se déroulent principalement en Afrique, Asie et Amérique Latine. Une expérience enrichissante qui combine engagement personnel et développement professionnel.

Les principes définition du dispositif

Le dispositif repose sur un partenariat tripartite entre le salarié volontaire, son employeur et l'organisme d'accueil. Le contrat de travail reste maintenu pendant la mission, garantissant la protection sociale du collaborateur.

La démarche s'inscrit dans une logique gagnant-gagnant : le salarié partage son expertise professionnelle tout en développant de nouvelles compétences sur le terrain. L'employeur valorise sa marque employeur et renforce sa politique RSE.

Les missions s'articulent autour de domaines variés comme l'éducation, la protection de l'environnement ou le développement local. Un accompagnement personnalisé prépare chaque volontaire avant son départ : formation interculturelle, briefing sur le contexte local et les objectifs à atteindre.

Conditions d'éligibilité pour les salariés

Pour accéder au congé solidaire, les collaborateurs doivent remplir plusieurs critères d'admissibilité. La première condition concerne le statut : seuls les salariés en CDI ou CDD peuvent postuler, sans minimum d'ancienneté requis.

L'accord préalable de l'employeur reste indispensable. Une fois validée, la mission s'effectue sur les congés personnels du salarié, avec une durée habituelle de deux semaines. Un certificat médical attestant l'aptitude à partir en mission à l'étranger doit accompagner le dossier.

Les compétences professionnelles du candidat doivent correspondre aux besoins spécifiques de la mission choisie. Par exemple, un comptable pourra former des entrepreneurs locaux à la gestion financière, tandis qu'un ingénieur agronome participera à des projets de développement agricole durable.

Procédures administratives à suivre

La première étape consiste à remplir un formulaire de candidature détaillé auprès de l'association organisatrice. Le dossier doit inclure un CV actualisé et une lettre exposant vos motivations pour la mission choisie.

Une fois le dossier validé, un entretien permet d'évaluer l'adéquation entre votre profil et les besoins du projet. Suite à cet échange, vous recevrez par e-mail une convention tripartite à faire signer par votre employeur.

Les démarches sanitaires méritent une attention particulière : vaccins obligatoires, visa selon la destination, assurance rapatriement et questions de mobilité internationale. Un délai minimum de 8 semaines avant le départ garantit le bon déroulement de ces formalités essentielles.

Durée et organisation des missions

Les missions de volontariat s'adaptent aux disponibilités des participants, avec une flexibilité allant de 2 à 4 semaines maximum. La majorité des engagements s'étendent sur une quinzaine de jours, permettant une immersion significative dans les projets locaux.

Le rythme sur place alterne entre temps d’action et moments d’échange avec les communautés, selon un travail en mode projet structurant. Un planning hebdomadaire structure les activités : 5 jours consacrés aux projets, suivis de 2 jours pour découvrir la culture locale. Cette répartition garantit un équilibre entre engagement solidaire et enrichissement personnel.

Les volontaires bénéficient d'un encadrement terrain assuré par des coordinateurs expérimentés. Ces derniers facilitent l'intégration dans l'équipe locale et veillent au bon déroulement des actions quotidiennes, du lundi au vendredi de 8h à 16h.

Rôle et avantages pour l'entreprise

Le soutien au congé solidaire représente une opportunité stratégique pour les organisations. La mise en place de ce dispositif renforce la marque employeur et améliore l'attractivité auprès des jeunes talents, particulièrement sensibles aux engagements sociétaux.

Les entreprises bénéficient d'une déduction fiscale de 60% des montants investis dans le cadre de leur politique RSE. Cette contribution, plafonnée à 0,5% du chiffre d'affaires, optimise leur stratégie fiscale tout en créant un impact social positif.

L'expérience terrain des collaborateurs développe leurs compétences interculturelles et leur capacité d'adaptation. Ces acquis précieux enrichissent les pratiques professionnelles au retour de mission. Les retours d'expérience partagés en interne renforcent également la cohésion des équipes autour de valeurs communes.

Formation et préparation avant le départ

La formation préparatoire se déroule sur deux journées intensives à Paris, un mois avant le départ en mission. Les participants découvrent les spécificités culturelles du pays d'accueil et les méthodes pédagogiques adaptées au contexte local.

Une première journée aborde les aspects pratiques : sécurité sur place, gestion des situations délicates et communication transversale avec l'équipe locale. La seconde journée permet d'approfondir les techniques d'animation essentielles pour transmettre efficacement son expertise.

Des mises en situation concrètes préparent les volontaires aux défis du terrain. Les formateurs, anciens participants au programme, partagent leur vécu et conseils personnalisés. Un manuel complet récapitule les points clés et sert de référence pendant la mission.

Financement et aspects budgétaires

Le montant standard d'une mission s'élève à 2 500 euros, couvrant l'hébergement, les repas et le soutien aux structures locales. Les entreprises partenaires prennent généralement en charge cette somme, bénéficiant d'une réduction d'impôt de 60% sur ce don.

Les salariés sans soutien employeur peuvent autofinancer leur mission à hauteur de 1 850 euros, avec une déduction fiscale de 66% pour les personnes imposables. Cette option rend le dispositif accessible à tous les profils motivés.

Des solutions de financement mixte existent : certains comités d’entreprise ou le don sur salaire contribuent partiellement aux frais, tandis que des fondations d'entreprise proposent des bourses complémentaires pour soutenir les projets les plus pertinents. Par exemple, une fondation peut couvrir les billets d'avion pendant que l'entreprise finance l'hébergement sur place.

Impact sur la carrière professionnelle

L'expérience du congé solidaire représente un véritable accélérateur de carrière. Les missions terrain développent des aptitudes managériales essentielles : gestion de projet, adaptation à des environnements complexes et leadership situationnel. Ces acquis enrichissent considérablement le parcours professionnel du volontaire.

La mission renforce aussi la visibilité interne du collaborateur. Son engagement démontre des qualités recherchées comme l'autonomie et la prise d'initiative. Des entreprises valorisent cette expérience lors des entretiens annuels ou pour des mobilités internes.

Le retour de mission s'accompagne souvent d'un regain de motivation et d'une nouvelle perspective sur les enjeux professionnels. Les volontaires développent une capacité accrue à gérer les situations imprévues et à collaborer avec des équipes multiculturelles. Un atout majeur dans un monde professionnel de plus en plus international.

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Témoignages de volontaires engagés

Marie, partie au Sénégal en 2024, partage son ressenti : "Cette aventure humaine m'a profondément transformée. Les échanges quotidiens avec les femmes entrepreneures locales ont bouleversé ma vision du monde."

Lucas souligne la richesse des rencontres lors de sa mission en Équateur : "Au-delà du transfert de compétences, ce sont les moments de partage qui m'ont marqué. Les liens authentiques créés avec l'équipe locale perdurent aujourd'hui."

Sarah évoque son expérience au Cambodge : "Former des jeunes à la comptabilité m'a fait redécouvrir mon métier sous un autre angle. Leur soif d'apprendre et leur reconnaissance m'ont donné une nouvelle énergie."

Démarche RSE et développement durable

Le congé solidaire s'inscrit naturellement dans une stratégie RSE globale. Cette démarche renforce l'engagement des entreprises envers les objectifs de développement durable fixés par l'ONU, notamment la réduction des inégalités et l'accès à l'éducation.

Les missions terrain participent à la construction d'un monde plus équitable grâce au partage des savoirs. Un impact mesurable se manifeste à travers le nombre de personnes formées localement et les projets communautaires réalisés.

L’entreprise valorise cette contribution sociétale dans son rapport RSE annuel. La mise en place d'indicateurs précis permet d'évaluer les retombées positives sur les communautés bénéficiaires : nombre d'entrepreneurs accompagnés, taux d'insertion professionnelle ou encore amélioration des conditions de vie.

Qu'est-ce que le congé de solidarité internationale et quelles sont les conditions d'accès administratif ?

Le congé de solidarité internationale, encadré par le Code du travail depuis 1995, permet aux salariés du secteur privé de participer à une mission humanitaire à l'étranger. Ce dispositif administratif diffère du congé d’engagement associatif et du congé solidaire classique par leur cadre légal spécifique et leur durée plus longue.

Qui peut bénéficier d'un congé de solidarité familiale ?

Pour bénéficier de ce congé de solidarité familiale adapté à l'international, les candidats doivent remplir plusieurs critères :

  • Justifier d'au moins 12 mois d'ancienneté (consécutifs ou non) dans l'entreprise
  • Être salarié du secteur privé (les agents publics ne sont pas éligibles)
  • S'engager auprès d'une association humanitaire ou d'une organisation internationale dont la France est membre

Modalités pratiques de la demande

La procédure de demande suit un parcours administratif précis :

  • Informer l'employeur par lettre recommandée au moins 30 jours avant le départ
  • Préciser la durée de la mission et l'organisation d'accueil
  • En cas d'urgence humanitaire, le délai est réduit à 48 heures, avec une réponse de l'employeur sous 24 heures

La durée maximale du congé est de 6 mois, pendant lesquels le contrat de travail est suspendu. Cette période compte pour l'ancienneté mais n'est pas rémunérée. Au retour, le salarié retrouve son poste ou un emploi similaire avec une rémunération équivalente.

Team Eurécia

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