La clim au bureau : un débat brûlant
Il y a des sujets, comme le foot, la reine d'Angleterre ou encore les mojitos, qui déchaînent les passions.
En tout cas, au sein d’Eurécia, il y a un autre sujet qui emballe les cœurs, celui de la climatisation dans l’open space. Comme dans à peu près 99 % des entreprises qui disposent d’un open space, le sujet est sensible voire brûlant ! Dans sa chronique Happy Boulot, Laure Closier parle même de bureaux qui "se transforment en succursale de Koh-Lanta".
Le code du travail à la rescousse
Pour résumer, la journaliste nous apprend à notre plus grande surprise qu’il existe un article dans le code du travail, à la page 1357 très exactement, qui régit le débit minimal d’air neuf à introduire dans des locaux en fonction du nombre d'occupants.
Il est donc indiqué que le débit minimal par mètres cubes par heures est de 25 dans les bureaux et locaux sans travail physique. Allez hop, on mesure !

Article R 4266-6 du code du Travail "Lorsque l'aération est assurée par ventilation mécanique, le débit minimal d'air neuf à introduire par occupant est fixé dans le tableau suivant "
Sexiste la clim ?
Une fois de plus, on se retrouve au milieu d’une guerre des sexes comme le montre cette infographie réalisée par un fabricant de climatiseurs.

On apprend dans la chronique de BFM business que, d’après une étude néerlandaise, la climatisation est réglée pour des hommes de 40 ans pesant 70 kg qui ont besoin de travailler sous 21°C, n'en déplaise à la gente féminine.
En effet, le métabolisme des hommes serait 20 à 35 % plus calorifique que celui de leurs homologues féminines. Ces dernières seraient plus à l'aise aux alentours de 25°C.
L'explication de cette bataille interminable est donc scientifique. Le débat est-il clos pour autant ? Pas si sûr à en croire ces deux chercheurs.
Ils nous alertent sur le fait que ce phénomène de climatisation au bureau comme à la maison, génère 30 % des émissions de dioxyde de carbone responsables du réchauffement climatique.
« Dans beaucoup de bâtiments, vous constatez que la consommation d’énergie est élevée, parce que le réglage [de la climatisation] est calibré pour la production de chaleur des hommes » indique un des chercheurs.
En conclusion et pour enfin clore le débat, ne baissons pas trop la climatisation pour le bien-être de la planète et des salariés. A défaut, appliquons la règle du bus du "C'est celui qui a froid qui a gagné !". Pas sûr que cette règle fasse consensus !
Source image : Getty Images, Ugurhan