« On n’améliore que ce que l’on mesure ». Vous connaissez probablement ce dicton, célèbre dans le monde de l’entreprise.
Ce proverbe s’applique tout autant à vos décisions financières qu’à vos actions pour la Responsabilité Sociétale de votre Entreprise, la fameuse RSE. Après tout, sans mesure de sa performance, la RSE reste une intention - avec eux, elle devient une démarche pilotée, structurée et évolutive.
Besoin de choisir vos KPI RSE, mais vous ne savez pas par où commencer ? Découvrez ici la méthode pour les sélectionner, et plus de 30 indicateurs parmi lesquels piocher.
Pourquoi suivre des indicateurs RSE ?
La RSE prend de plus en plus de place dans les stratégies d’entreprise - et pour cause : toutes vos parties prenantes sont en attente d’un engagement fort des entreprises, qu’il s’agisse de vos clients, de vos collaborateurs, ou de vos investisseurs.
Lancer une stratégie RSE, c’est bien - mais mesurer sa performance et la suivre dans le temps, c’est mieux !
Grâce à des KPI RSE sélectionnés avec soin, vous pouvez :
- Auditer vos pratiques RSE actuelles, et les actions à prendre pour les améliorer
- Mesurer la performance de votre stratégie RSE, pour l’optimiser en continu en prenant des décisions éclairées.
- Donner de la crédibilité à vos engagements. Vos indicateurs chiffrés évitent le greenwashing. Ils prouvent que vos actions sont concrètes et suivies dans le temps. Vous pouvez ensuite rendre compte de vos engagements avec transparence à vos parties prenantes : salariés, clients, investisseurs, collectivités, partenaires…
- Créer de la valeur à long terme pour votre entreprise. Une stratégie RSE bien pilotée avec des KPI clairs qui permet de réduire certains coûts (énergie, déchets, turnover…), renforcer la fidélisation de vos talents, ou encore de vous différencier sur votre marché. De quoi augmenter la performance durable de votre entreprise.
Notons également que suivre des KPI RSE, c’est anticiper les obligations réglementaires. En effet, les exigences en matière de reporting extra-financier se renforcent. Et même si toutes les entreprises ne sont pas encore directement concernées, les évolutions en cours vont progressivement s’appliquer à un nombre croissant d’acteurs.
Par exemple, la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) entrée en vigueur progressivement à partir de 2024, impose un reporting de durabilité standardisé et vérifié à plus de 50 000 entreprises en Europe. Elle concerne d'abord les grandes entreprises, mais ses effets s’étendent à toutes les structures travaillant avec elles (y compris les PME, via leurs clients).
Suivre vos KPI RSE, c’est donc vous préparer dès maintenant à ces obligations futures !
Vous n'avez pas encore de stratégie RSE ou souhaitez la réviser ? Dans ce guide on vous aide à travers notre retour d'expérience et d'autres à construire votre projet RSE :
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Comment sélectionner les KPI à ajouter à votre tableau de bord RSE ?
Suivez les étapes suivantes pour déterminer quels indicateurs de performance RSE ajouter à vos dashboards.
Vous appuyer sur vos objectifs et votre audit RSE
Tout d’abord, identifiez les domaines où vous pourriez avoir le plus d’impact RSE, et qui mériteraient d’être suivis de manière chiffrée. Votre entreprise a-t-elle un fort impact environnemental ? Avez-vous pour objectif d’augmenter la responsabilité de votre gouvernance ? D’améliorer l’impact social ou sociétal de votre organisation ?
Concentrez-vous sur les leviers où vous avez le plus de marge de progression ou le plus d’impact potentiel pour déterminer quels KPI doivent être suivis.
Tenir compte des exigences liées à vos labels ou certifications
Si vous avez obtenu des labels ou certifications RSE, comme B Corp, ISO 26000 ou EcoVadis, vérifiez quels sont les KPI qui doivent être suivis pour le conserver ou le renouveler.
Le bon réflexe : partez des grilles d’évaluation de vos labels pour identifier les indicateurs à intégrer à vos tableaux de bord.
Relier vos KPI à vos actions concrètes
Un bon KPI sert à piloter une action et à en mesurer l’efficacité dans le temps. C’est pourquoi, à chaque action RSE que vous déployez, vous devez associer un indicateur-clé.
Par exemple :
- Si vous lancez une politique d’égalité professionnelle, suivez l’écart de rémunération femmes/hommes ou le taux de promotion par genre.
- Si vous investissez dans la qualité de vie au travail, mesurez le taux de satisfaction de vos collaborateurs ou le taux de turnover.
- Si vous comptez améliorer vos pratiques d’achats responsables, suivez le taux de fournisseurs évalués sur des critères RSE.
Définir des indicateurs SMART
Un indicateur malin est avant tout un indicateur qui vous permet de suivre votre performance finement, dans le temps, et de manière claire. C’est là que la méthode d’objectifs SMART est pertinente.
Veillez à ce que vos KPI RSE soient :
- Spécifiques à un enjeu précis
- Mesurables avec des données fiables
- Acceptables par vos parties prenantes
- Réalistes, en cohérence avec vos moyens
- Temporellement définis, pour suivre leur évolution
Par exemple, pour trouver un KPI lié à votre volonté de réduire votre impact environnemental, vous pouvez poser l’objectif SMART : “Réduire de 10 % les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements professionnels d’ici 2026”. Votre KPI principal devient alors le taux d’émissions de GES.
Créer un tableau de bord lisible, synthétique et évolutif
Une fois vos KPI sélectionnés, concevez un dashboard qui les regroupe tous. Privilégiez 10 à 20 indicateurs-clés au maximum, pour ne pas diluer votre pilotage. Structurez ces KPI autour de trois à cinq grands axes stratégiques RSE : environnement, gouvernance, achats, social, sociétal…
Une fois votre tableau de bord établi, mettez à jour vos données de façon régulière - cela peut se faire trimestriellement ou annuellement. Enfin, prévoyez une révision annuelle de vos KPI. Certains deviendront obsolètes, d’autres émergeront avec l’évolution de vos actions.
30+ exemples de KPI RSE à suivre
Besoin d’inspiration pour trouver les KPI RSE pertinents pour votre entreprise ? Voici quelques exemples à envisager.
Les KPI environnementaux
Ces indicateurs sont intéressants pour mesurer l’impact de votre organisation sur l’environnement, et booster son éco-responsabilité.
Suivez :
- Le nombre d’émissions de gaz à effet de serre. Vous pouvez les répartir selon les trois scopes inclus dans le bilan carbone. Le scope 1 correspond aux émissions directes de l’entreprise, le scope 2 aux émissions indirectes liées à l’énergie achetée, et le scope 3 aux autres émissions indirectes, liées aux achats, aux déplacements professionnels, aux déchets…).
- Le taux d’émissions de gaz à effet de serre compensées, si vous avez mis en place une stratégie de compensation de vos émissions.
- La part de production et de fabrication localement ou en France.
- L’empreinte carbone des produits ou services que vous proposez.
- Le nombre de kilomètres parcourus par an par vos collaborateurs ou transporteurs.
- Le taux de recyclage ou de réutilisation des déchets produits par votre entreprise.
- Le volume d’eau consommé dans votre organisation.
- Le volume d’électricité consommée en kWh.
- La part d’énergie renouvelable utilisée.
- Le pourcentage d’économies d’énergie réalisées sur la période.
Les KPI sociaux
Ces KPI vous servent à mesurer l’impact social de vos actions RSE sur vos collaborateurs. Ils concernent l’amélioration de la QVT et de la sécurité dans votre entreprise, la fidélisation de vos collaborateurs, ou encore leur formation continue.
Suivez :
- La répartition hommes / femmes dans la société.
- Le taux de féminisation par équipe ou par niveaux hiérarchique.
- L’écart de rémunération entre femmes et hommes pour le même poste.
- Le taux de promotion par genre.
- Le taux de collaborateurs en situation de handicap.
- La diversité dans votre entreprise par les âges - à suivre via une pyramide des âges.
- Le taux de satisfaction lié à vos démarches de QVCT - à mesurer en fonction des résultats à vos enquêtes internes.
- L’eNPS, soit l’employee Net Promoter Score, qui permet de mesurer à quel point vos collaborateurs recommanderaient votre entreprise en tant qu’employeur.
- Le taux d’ancienneté dans votre entreprise, qui donne une bonne idée de la fidélisation de vos collaborateurs.
- Le taux de turnover, aussi appelé taux de rotation.
- Le taux d’absentéisme, qui peut indiquer un désengagement de vos collaborateurs s’il est élevé.
- Le taux d’accidents du travail ou de maladies professionnelles déclarés.
- Le nombre d’heures de formation par employé sur la période.
- Le taux de promotions par mobilité interne sur la période.
- Le taux de recrutements locaux - soit le nombre de collaborateurs recrutés dans la région.
Les KPI liés à la gouvernance de l’entreprise
Si vous avez intégré à votre stratégie RSE une partie visant à responsabiliser la gouvernance de votre entreprise (notamment via ses achats ou son management), ces KPI vous intéresseront.
Suivez :
- Le taux d’exportation et d’importation de matières premières pour la production d’un produit.
- Le taux de fournisseurs engagés RSE.
- Le taux de produits ou de services responsables.
- Le taux de ventes et d’achats de produits ou services responsables.
- Le taux d’investissements responsables de votre organisation.
- La parité dans les postes de direction et de gouvernance.
- Le nombre de décisions du conseil d’administration intégrant des critères RSE.
- La répartition du capital social entre équipes dirigeantes et collaborateurs.
À vous de piocher ceux qui sont le plus alignés avec votre stratégie, et de faire décoller l’impact concret de vos actions grâce à un reporting efficace !
À Eurécia on s'est aussi prêté au jeu ! Nos équipes ont travaillé ensemble, de manière transverse, pour observer, analyser et compiler nos actions RSE en interne et à l'externe. Notre objectif ? Inspirer notre écosystème pour bâtir, ensemble, un monde - du travail - toujours plus humain, performant et durable. Et c'est dans cette même optique, que nous vous partageons notre rapport RSE :
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Rédactrice
Content Manager indépendante, Eléonor a une patte littéraire dans un gant de velours 2.0. Fascinée par les interactions humaines et l’univers du web…
