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Article - Recrutement

Non-discrimination à l'embauche : un principe fondamental à respecter

Responsable RH examinant des CV anonymisés pour garantir un recrutement non-discriminant.

Le recrutement est un moment décisif pour l’entreprise, mais aussi pour le candidat. Mais cette étape doit impérativement se faire dans un cadre conforme à la loi et respectueux des droits fondamentaux. La non-discrimination à l’embauche n’est pas une option : c’est un principe juridique et éthique pour garantir l’égalité des chances.

La non-discrimination à l’embauche, qu’est-ce que c’est ?

La non-discrimination à l’embauche désigne l’obligation légale de traiter tous les candidats de manière équitable, sans tenir compte de critères non-professionnels. Son objectif est clair : assurer l’égalité des chances dès le début du processus de recrutement.

C’est un enjeu majeur pour les RH et les managers. Respecter ce principe, c’est éviter les sanctions légales et bâtir une culture inclusive, mais aussi favoriser une culture d’entreprise plus inclusive, éthique et responsable. Les pratiques de recrutement reflètent directement les valeurs internes de l’organisation : elles doivent être irréprochables.

Quels critères sont protégés par la loi ?

L’article L1132-1 du Code du travail interdit formellement toute forme de discrimination, directe ou indirecte, à l’embauche. La loi protège aujourd’hui 25 critères, parmi lesquels :

  • L’origine, le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
  • L’âge, le handicap, l’état de santé.
  • Les opinions politiques, syndicales ou religieuses.
  • L’apparence physique, le nom de famille, le lieu de résidence.
  • La situation de famille, la grossesse, les mœurs…

Il est strictement interdit d’écarter un candidat – voir notre dossier complet sur la discrimination à l’embauche en se fondant sur l’un de ces critères, même de manière indirecte.

À quoi ressemble une discrimination à l’embauche ?

La discrimination n’est pas toujours évidente. Elle peut être volontaire ou involontaire, mais ses effets sont les mêmes : exclure injustement un candidat pour des raisons sans lien avec ses compétences.

Parmi les exemples les plus courants, on trouve :

  • Des annonces orientées, précisant un âge ou un sexe souhaité.
  • Le refus d’un entretien en raison d’un nom à consonance étrangère ou d’une adresse jugée « sensible ».
  • Des questions déplacées sur une situation familiale, un désir d’enfant ou des convictions religieuses.

Ces pratiques sont illégales et contre-productives.

Que dit la loi et quels sont les risques pour l’employeur ?

En cas de discrimination avérée, les conséquences peuvent être lourdes. Sur le plan pénal, l’employeur encourt jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. Sur le plan civil, le candidat évincé peut obtenir des dommages et intérêts.

C’est aussi la marque employeur de l’entreprise qui est en jeu ! Une affaire de discrimination peut générer une perte de confiance en interne comme en externe, nuire à la marque employeur et freiner l’attractivité.

Enfin, en cas de litige, l’employeur doit être en mesure de prouver l’objectivité de son processus de recrutement. D’où l’importance de tout documenter.

Comment mettre en place un processus de recrutement non-discriminant ?

La prévention commence dès la rédaction de l’offre d’emploi. Elle doit être neutre, inclusive et centrée uniquement sur les compétences recherchées.

Les critères de sélection doivent être standardisés : les tests psychométriques aident à objectiver l’évaluation. Il est aussi recommandé de former les recruteurs aux biais cognitifs et à la posture d’impartialité.

Enfin, certains outils RH permettent d’anonymiser les candidatures ou de structurer les entretiens avec des grilles d’évaluation précises. 

La non-discrimination : levier d’engagement et de performance

Appliquer ce principe, c’est choisir une stratégie gagnante à long terme. Un recrutement non-discriminant favorise la diversité au sein des équipes. Cela permet aussi d’attirer une plus grande variété de talents. Résultat : un climat de travail plus sain et plus inclusif.

La non-discrimination à l’embauche est une obligation légale essentielle pour garantir l’égalité des chances et la diversité des talents. Respecter ce principe protège l’entreprise tout en renforçant son attractivité et son engagement social.

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