Nous avons le plaisir en ce début d’année de rejoindre l’association Référentiel Absentéisme en tant que partenaire aux côtés de la DFCG, GPA Initiatives, Cabinet Idéo, Cabinet Leprince et Travail&Savoirs.
Sébastien Berthier, Président de l’association, revient avec nous sur ce projet.
Quelle est la vocation de l’association Référentiel Absentéisme ?
Le Référentiel de l’Absentéisme est une association loi 1901 qui a pour but de recueillir les données et pratiques de gestion de l’absentéisme dans les entreprises et organisations en France. Ce recueil permet ensuite d’établir un référentiel sur lequel les entreprises et organisations peuvent s’appuyer pour établir un benchmark de leur situation et donc disposer de repères pour mettre en place des plans d’améliorations si nécessaire.
Si l’absentéisme est un sujet récurrent dans les médias, c’est parce qu’il touche toutes les entreprises et organisations. Pourtant, les données disponibles sur cette problématique proviennent soit de sources publiques disparates (CNAM, DARES, INSEE) qui ne présentent pas forcément de concordance dans les modes de calculs et dans la fréquence de publications, soit de –très peu- de sources privées qui ont également un intérêt commercial à intervenir dans ce débat. Il a donc semblé important à des acteurs gravitant autour de cette problématique de recueillir des données dans une association indépendante afin de disposer d’une base statistique et suivant une rigueur scientifique.
Quels sont les objectifs de l’association ?
Nos objectifs à court terme sont de proposer aux entreprises et organisations ayant répondu de se situer dans leur problématique d’absentéisme par rapport à leur secteur d’activité, effectif et accessoirement origine géographique. Disposer de points de repères lorsqu’on dirige est essentiel.
Nos objectifs à long terme sont d’évaluer les répercussions de changement de législation ou de politiques de ressources humaines (lean management par exemple) sur l’évolution de l’absentéisme. Ces données statistiques pourront être fournies au milieu universitaire qui manque de matériau, en particulier pour le secteur privé ; ainsi nous avons des contacts avec le CNAM de Paris.
Quel est le point commun de tous vos partenaires ?
Au-delà de l’acceptation de stricts critères éthiques (ne pas utiliser la base des réponses à des fins commerciales par exemple), les partenaires du Référentiel de l’Absentéisme sont tous des « éclaireurs » de l’absentéisme, en aval ou amont, que ce soit de l’expert-comptable qui est bien souvent le principal conseiller de l’entreprise à l’ergonome qui intervient car telle organisation aura constaté un grave dysfonctionnement.
Pour ces alliances, nous avons choisi une complémentarité entre les métiers, gage d’une complémentarité de points de vue et donc d’enrichissement sur les réflexions autour de l’absentéisme.
Le partenariat avec Eurécia répond pleinement à ces critères. La facilité d’utilisation des logiciels de gestion des temps développés par Eurécia permet un suivi précis et donc des analyses intéressantes autour des absences. Et vice-versa, les différentes pratiques des entreprises et organisations pour gérer l’absentéisme ont un impact direct sur les procédures mises en place pour la gestion des temps. Il s’agit donc, avec Eurécia comme pour les autres partenaires de l’association, d’un lien gagnant-gagnant qui permet d’enrichir l’expertise autour de l’absentéisme.
On parle aussi beaucoup de présentéisme en entreprise. Entre ces deux maux quel est le pire à votre avis ?
Malheureusement ces deux maux ne sont pas incompatibles : les dysfonctionnements dans une organisation ou un process peuvent générer de l’absentéisme pour certains individus et du présentéisme pour d’autres, les mêmes causes donnant des effets différents.
L’absentéisme est un phénomène plus facilement mesurable et potentiellement plus gérable en amont (montée progressive), le présentéisme se traduit bien souvent par du burn out.
La gestion et la prévention de l’absentéisme peuvent donc mener à gérer également le problème du présentéisme, pour peu que celui-ci soit causé par les mêmes facteurs que ceux générant de l’absentéisme.
Une nouvelle année débute, parlez-nous des projets de l’association pour les mois à venir.
Le début de l’année 2014 va être dense avec la parution au premier trimestre d’un livre blanc résumant et analysant les résultats de l’enquête 2013 du Référentiel de l’Absentéisme. Toutes les personnes ayant répondu recevront ces résultats.
La fin du premier trimestre 2014 verra également l’envoi de l’enquête 2014, après consultation du conseil scientifique afin de déterminer les questions qui semblent pertinentes au regard de l’actualité sociale, chargé en 2014.
Nous menons également une réflexion sur la mise en place de tables rondes dans plusieurs villes de France autour des résultats des enquêtes du Référentiel de l’Absentéisme, toujours afin d’alimenter le débat et les réflexions sur ce sujet.