L’association Référentiel Absentéisme a annoncé les résultats de son enquête 2015-2016 menée auprès de 317 entreprises et organisations.
Deux entreprises sur trois connaissent une hausse de l’absentéisme
Sur ces 317 entreprise et organisations interrogées, près de deux entreprises sur trois déclarent avoir connu un accroissement de l’absentéisme entre 2009 et 2015.
L’étude du référentiel de l’absentéisme signale qu’il s’agit là du taux le plus haut référencé depuis la première enquête en 2013.
Cependant, les résultats sont quelque peu rassurants en dévoilant que 19 % des entreprises ont réussi à faire diminuer leur taux d’absentéisme au cours de ces cinq dernières années. Taux qui s’avère stable par rapport aux enquêtes précédentes.
Une hausse de l’absentéisme qui peut s’expliquer
L’étude met en cause la dégradation générale des conditions socio-économiques depuis cinq ans. En effet, les entreprises embauchant moins, les salariés auraient une charge de travail plus importante et auraient peur du chômage. Ce qui entrainerait plus d' arrêts maladie que de démissions.
Le référentiel de l’absentéisme nuance en précisant que seule une stabilisation de la situation économique permettrait de prouver qu’il s’agit d’un fait durable et que les salariés perdent le sens des valeurs du travail.
Pas étonnant que l’absentéisme persiste
L’absentéisme est en constante évolution mais les résultats de l’enquête montrent que 81 % des entreprises ne mettent aucune mesure en place pour remédier aux absences. Qui plus est, les absents ne sont pas remplacés et laissent une charge deux fois plus importante aux salariés présents. Par conséquent, ces derniers sont aux abonnés absents à leur tour. Une véritable spirale vertueuse !
Les bons élèves
Rassurons-nous, certaines entreprises mettent en place des mesures pour limiter l’absentéisme.
Parmi ces mesures nous retrouvons en majorité (73 %) l’instauration de contre-visites médicales. Dans les dispositions les plus utilisées c'est ensuite l’entretien de ré-accueil (entretien entre le manager et le collaborateur de retour) et la formation des managers qui sont évoqués.
L’étude met en avant que la prévention sur le bien-être au travail serait plus efficiente que les mesures dissuasives.