Selon une enquête Ipsos menée en septembre 2024 pour l’Agence du Service Civique auprès de 401 responsables RH, le service civique est perçu comme un repère positif dans les parcours de jeunes candidats. 66 % des recruteurs le considèrent comme une réelle plus-value sur un CV. Une reconnaissance qui reste néanmoins encore fragile.

75 % des responsables RH estiment qu’il est aujourd’hui plus difficile de recruter qu’il y a quelques années. Ils sont également 75 % à considérer que le marché de l’emploi est actuellement plutôt à l’avantage des jeunes en recherche d’emploi. Dans le même temps, 68 % des recruteurs jugent que les jeunes entrant sur le marché du travail ont moins la volonté de s’engager dans leur travail… Dans ce contexte, le service civique est perçu comme une réelle plus-value sur un CV pour deux –tiers des sondés. Une bonne nouvelle pour les jeunes concernés.

Une image très positive, en progression

Le service civique est aujourd’hui connu de 98 % des recruteurs (un niveau record, en hausse de 7 points en deux ans) et bénéficie d’une bonne image pour 93 % d’entre eux. Pour 95 %, il permet de développer des compétences utiles dans le monde professionnel. Et 66 % estiment qu’il peut inciter à recruter un candidat – une perception en hausse de 3 points en deux ans. Parmi ceux qui ont déjà embauché un ancien volontaire, 84 % déclarent que la présence de cette expérience sur un CV peut être un atout dans le cadre du recrutement d’un jeune et, plus largement, d’un candidat, quel qu’il soit.  

Des compétences qui font la différence
 

Les recruteurs identifient clairement les savoir-être développés lors d’une mission de service civique. Ainsi, 48 % mettent en avant la capacité à collaborer, 44 % insistent sur le respect des consignes et 42 % soulignent l’autonomie et l’adaptation. Viennent ensuite la prise d’initiative, le sens des responsabilités ou encore la capacité à interagir avec des publics variés. Ces qualités, désormais au cœur des attentes professionnelles, sont effectivement observées sur le terrain : 90 % des recruteurs ayant embauché un ancien volontaire déclarent les avoir constatées chez leur recrue. Aussi, 94 % de ceux ayant recruté d’anciens volontaires s’en disent satisfaits.

Une reconnaissance encore insuffisante
 

La reconnaissance du service civique progresse, mais reste incomplète : 78 % des recruteurs estiment qu’il n’est pas encore assez reconnu dans le monde professionnel, et 81 % dans la société en général. Pour autant, les mentalités évoluent : ils ne sont plus que 4 sur 10 à considérer que les trajectoires linéaires sont trop privilégiées.  

C’est dans les grandes entreprises que le service civique convainc davantage : 74 % des recruteurs de structures de plus de 100 salariés l’identifient comme un atout sur un CV, contre 66 % pour les entreprises de 20 à 49 salariés. Une expérience particulièrement valorisée aussi dans les administrations publiques, l’enseignement, la santé ou le secteur social, qui y voient un atout à 83 %.

 

Quels leviers pour renforcer sa place ?
 

Les recruteurs ayant entendu parler du service civique identifient plusieurs pistes concrètes qui permettraient de mieux le valoriser. Ils sont ainsi 83 % à plébisciter la mise à disposition d’un kit de communication et la mobilisation les collaborateurs pour accompagner les jeunes. 78 % considèrent qu’il vaudrait mieux intégrer le dispositif dans les processus de recrutement et 71 % qu’une familiarisation des recruteurs au service civique serait un vrai plus. Comme le résume un recruteur dans le secteur des cosmétiques : « Ça donne un véritable terrain d’échange en entretien et permet de comprendre la personnalité du candidat, ses valeurs, dans quoi il s’inscrit. » 
 

Marie Grivot

Journaliste

Qu’il s’agisse d’économie, de design ou de presse jeunesse, Marie, journaliste de métier, aime explorer des univers contrastés (différents ?) et en…