Mis à jour le 24/10/2025
Le licenciement non disciplinaire est une rupture du contrat de travail pour un motif personnel, mais sans faute du salarié. Il s’applique lorsque le collaborateur ne répond plus aux attentes de son poste ou que son maintien dans l’entreprise devient difficile pour des raisons objectives.
La trame de licenciement non disciplinaire encadre chaque étape de la procédure RH : convocation à l’entretien préalable, présentation du motif, notification de la décision et respect des délais légaux.
Son objectif est d’assurer la transparence, d’éviter les litiges et de garantir une application équitable du droit du travail.
Trame et étapes du licenciement non disciplinaire
Pour être conforme à la législation, la trame de licenciement non disciplinaire doit contenir un certain nombre d’informations précises. Elle constitue le fil conducteur de la procédure, garantissant sa transparence et sa régularité.
Checklist RH - éléments à inclure :
- La convocation à l’entretien préalable, précisant la date, l’heure, le lieu et l’objet du rendez-vous.
- L’identité du salarié et son poste occupé.
- Le motif personnel non fautif du licenciement (ex. : insuffisance professionnelle, absence prolongée, refus de mutation).
- La date effective de la rupture du contrat.
- Les droits du salarié : durée du préavis, indemnités de licenciement, documents de fin de contrat.
- La possibilité pour le salarié de demander des précisions sur les motifs dans les 15 jours suivant la notification.
- La traçabilité de la procédure (preuve de réception, archivage des échanges, etc.).

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Le rôle de l’entretien préalable
L’entretien préalable occupe une place centrale dans la procédure. Il vise à informer le salarié du projet de licenciement et à favoriser le dialogue avant toute décision définitive.
Il suit une trame en trois temps :
- Présentation des motifs : l’employeur expose les raisons objectives qui l’amènent à envisager la rupture du contrat.
- Échange avec le salarié : ce dernier peut formuler ses observations, poser des questions et présenter sa version des faits.
- Conclusion et rappel de la suite de la procédure : l’employeur indique les étapes à venir et le délai avant la notification finale.
Un délai minimum de deux jours ouvrables doit être respecté entre la tenue de cet entretien et l’envoi de la notification de licenciement.
Le manager et le responsable RH doivent adopter un ton neutre et factuel, sans jugement. Cette rencontre permet d’instaurer un climat de transparence et de prévenir d’éventuels litiges.
Quand utiliser cette trame ?
La trame de licenciement non disciplinaire s’applique lorsque la rupture du contrat repose sur des motifs personnels, sans faute du collaborateur. Elle peut être utilisée dans les situations suivantes :
- Insuffisance professionnelle : le salarié ne parvient pas à remplir correctement ses missions ou à s’adapter aux exigences du poste.
- Insuffisance de résultats : malgré un accompagnement, les objectifs fixés ne sont plus atteints.
- Inaptitude médicale : lorsque l’état de santé du salarié ne permet plus l’exercice de ses fonctions et qu’aucun reclassement n’est possible.
- Refus de modification du contrat de travail : le salarié refuse un changement essentiel proposé par l’employeur (mutation, horaires, conditions de travail).
Cette trame, adaptable à chaque cas, constitue un outil de référence pour les responsables RH souhaitant sécuriser la procédure.
Conseils RH à intégrer dans votre procédure de licenciement non disciplinaire
Pour mener cette démarche dans le respect des obligations légales et conventionnelles, voici quelques bonnes pratiques à suivre :
- Toujours organiser un entretien préalable, même en l’absence de faute du salarié. Cette étape est obligatoire et permet d’assurer l’équité de la procédure.
- Assurer la traçabilité de la procédure : la notification finale peut être remise en main propre contre décharge ou envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception. L’essentiel est de conserver une preuve formelle du respect des étapes.
- Archiver les justificatifs du motif invoqué : documents de suivi, comptes rendus d’entretien, justificatifs médicaux ou évaluations professionnelles. Ces éléments peuvent être sollicités en cas de litige.
- Respecter scrupuleusement les délais légaux : tout retard ou précipitation peut remettre en cause la validité du licenciement.
- Vérifier les accords collectifs applicables : certains peuvent prévoir des obligations supplémentaires (délais, mentions, accompagnement du salarié).
Les trois points clés à retenir :
- La trame de licenciement non disciplinaire guide les équipes RH à chaque étape de la procédure, garantissant transparence et conformité légale.
- L’entretien préalable est une étape essentielle pour informer le salarié et recueillir ses explications avant toute décision.
- Le respect des délais, des preuves et des mentions légales sécurise la procédure et protège l’employeur contre tout risque de litige.