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Article - En immersion

J’ai testé pour vous : le minimalisme numérique

Smartphone en mode silencieux posé sur un bureau épuré, symbolisant le minimalisme numérique

J'ai testé pour vous

Une semaine pour expérimenter une habitude ou un mode de travail

« Juste un dernier coup d’œil à mes mails. Oh, mais je n’ai pas encore regardé LinkedIn ce matin ! 16 notifs de groupes sur WhatsApp : allez, vite fait... » 

Vous la connaissez, cette spirale ? Celle qui commence par une petite vibration dans la poche et se transforme en tunnel de 45 minutes à errer entre différentes applis de communication et réseaux sociaux. Moi aussi. Alors j’ai décidé de dire stop. Objectif : une semaine de minimalisme numérique au travail. Moins de bruit, plus de clarté. Enfin… en théorie.

Jour 1-2 : la “désintox” commence (doucement)

Lundi matin, je débute par un grand ménage : suppression d’applis inutiles sur le téléphone, désactivation des notifications non urgentes - bon, ça me fait aussi me questionner sur ce qui est vraiment urgent - et tri de ma boîte mails (plus de 400 mails inutiles non lus…) : je supprime ou me désabonne en masse. J’installe une extension pour limiter mes visites sur les réseaux pros à 15 minutes par jour, et j’annonce à mes collègues que je ne répondrai plus en instantané. En résulte une sensation étrange. J’ai du mal à ne pas checker. Comme si j’étais en manque. Mon cerveau semble chercher sa dose de micro-distractions. Deux collègues font exprès d’envoyer des messages dans les groupes de discussion pour me faire décrocher, et ça marche.

Dès le mardi, je respire. J’ai tenu trois heures sans toucher à mon téléphone. Mon esprit est plus calme, ma to-do list plus claire. Je réalise à quel point le bruit numérique est devenu un bruit mental dans notre quotidien.

Jours 3-4 : moins connecté, plus concentré

Mercredi, première galère : j’ai raté une info relayée dans un canal Teams qui me semblait moins important et que j’avais mis en sourdine. La digital detox, c’est bien, mais le monde continue de tourner à 200 km/h. Je vais devoir faire attention à ne pas confondre minimalisme et isolement. Cette approche stricte m’oblige à trouver une meilleure organisation. Je centralise (enfin) toutes mes listes de tâches dans un seul document, et je me définis des moments précis pour traiter mails et messages. Je préviens quand je suis indisponible (en changeant mon statut sur les outils par exemple) et je dois avouer que le fait de ne pas être toujours joignable apporte une certaine sérénité. Ma concentration s’améliore nettement, et j’avance plus vite sur des tâches que je repoussais depuis des jours.  
Quel bonheur de ne pas être interrompu par la vibration d’une notification toutes les 8 minutes !

Jour 5 : un équilibre possible ?

Vendredi, je fais le point. Non, je n’ai pas tout supprimé. Je n’ai pas abandonné mon téléphone, ni fui Internet. En revanche, j’ai bien changé mon approche : je choisis quand et comment je me connecte. Je reprends (un peu) le contrôle sur mon attention. Le plus difficile ? Sortir du réflexe de répondre dans la minute. Le plus précieux ? Le calme retrouvé. Bon, j’ai quelques copains qui pensent que je fais la tête car je ne réponds plus du tac-au tac, mais pour le reste je me porte bien. J’ai dû rater 250 réels sur Insta, mais au fond, je crois que je n’ai rien raté.

Bilan du test

Cette semaine, j’ai moins fait, mais j’ai mieux fait. Je ne sais pas si ça va durer, mais ce que je retiens, et que je vous recommande :

  • Faites un « audit numérique » personnel. Applis, notifications, groupes, mails, plateformes : triez sans pitié ! Au fond, vous savez déjà que vous ne la lisez jamais cette newsletter, hein !  
  • Cadrez vos temps de connexion pour consulter vos notifs, mails et messages à des moments fixes, mais sans vous étaler. Vous gagnerez en sérénité.
  • Prévenez vos collègues, car le minimalisme digital fonctionne mieux quand tout le monde joue un peu le jeu.
  • Redécouvrez le silence, sans en avoir peur. Éteindre ses écrans, c’est retrouver de l’espace mental. Une vraie bouffée d’oxygène au service de sa santé !

Le minimalisme numérique, ce n’est pas tout jeter. C’est faire de la place. De la place pour mieux penser, mieux travailler, mieux respirer. Et si on désencombrait aussi nos journées de tout ce qui ne sert à rien ? Une approche plus minimaliste de son rapport au digital n’arrêtera pas le monde de tourner… mais vous, vous tournerez beaucoup mieux.

J’ai testé pour vous. Et si on continuait à tester ensemble d’autres façons de travailler ? Quelque chose me dit que je ne suis pas seul à avoir envie d’expérimenter, concrètement ! Rendez-vous dans une prochaine chronique pour une nouvelle plongée au cœur du monde professionnel. Je partage avec vous mes expériences, mes émotions et mon analyse. 

 

Blogueur eurécien

Avec un regard affûté et une plume sans détour, Hadrien s’intéresse avant tout à l’expérience vécue en entreprise : les interactions entre collègues…

J'ai testé pour vous

Et si on continuait à tester ensemble d’autres façons de travailler ? Quelque chose me dit que je ne suis pas seul à avoir envie d’expérimenter, concrètement ! Rendez-vous dans une prochaine chronique pour une nouvelle plongée au cœur du monde professionnel. Je partage avec vous mes expériences, mes émotions et mon analyse. 

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