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Article - Entrepreneuriat

80% des travailleurs non-salariés se pensent désavantagés en matière de protection sociale

Dentiste portant un masque et des lunettes tenant des outils médicaux

Selon l’édition 2025 de l’Indice de vulnérabilité des travailleurs non-salariés réalisée par OpinionWay pour Swiss Life, plus de huit dirigeants ou indépendants sur dix se disent désavantagés en matière de protection sociale. L’indice global de vulnérabilité, qui mesure à la fois le sentiment de fragilité, les difficultés concrètes rencontrées et la maîtrise des enjeux de protection sociale, s’établit à plus de 67/100 (0 = aucune vulnérabilité, 100 = extrême vulnérabilité).

Un sentiment largement partagé

Le constat est sans appel : le sentiment de vulnérabilité reste la norme chez les non-salariés. 88 % des dirigeants et 87 % des indépendants se déclarent vulnérables en termes de protection sociale. La perception d’être « moins bien lotis » que les salariés progresse encore : elle concerne 83 % des dirigeants, 84 % des indépendants et 92 % des médecins généralistes. Chez les indépendants, la proportion de ceux qui se disent « beaucoup moins avantagés» grimpe de 9 points en un an, à 60 %.

Des protections jugées insuffisantes

Cette vulnérabilité se traduit concrètement dans l’évaluation des protections existantes. En cas d’arrêt de travail, 84 % des indépendants et 78 % des dirigeants jugent leur couverture insuffisante. Un ressenti similaire pour l’invalidité (83 % et 77 %) et pour le décès (81 % et 76 %). Au global, neuf indépendants et dirigeants sur dix estiment que leur couverture est insuffisante pour au moins un besoin essentiel. Ces chiffres sont stables ou en légère hausse selon les cas (+1 point pour les indépendants en arrêt de travail).

Des inquiétudes fortes sur la retraite et les arrêts

Les craintes exprimées révèlent une vulnérabilité aussi bien à long qu’à court terme : 79 % des indépendants redoutent une perte de revenus à la retraite et 81 % estiment qu’un arrêt de longue durée mettrait en péril leur activité. Selon le genre, les craintes autour des absences liées à l’arrivée d’un enfant sont palpables et partagées : 68 % des indépendants et 74 % des dirigeants déclarent qu’ils ne pourraient pas se permettre un congé paternité de 25 jours pour raisons financières, 69 % des indépendantes et 72 % des dirigeantes estiment qu’un congé maternité de six semaines aurait des conséquences financières trop lourdes. Des proportions en forte hausse par rapport à 2024 (+10 à +16 points).

Une vulnérabilité ressentie sur la durée

Pour rendre compte de ces fragilités, OpinionWay calcule un indice global de vulnérabilité allant de 0 (aucune vulnérabilité) à 100 (extrême vulnérabilité). En 2025, il s’établit à 67,4 chez les dirigeants, 67,2 chez les indépendants et 70,2 chez les médecins. Par rapport à 2024, cet indice progresse légèrement pour les dirigeants (+1) et surtout pour les médecins (+3). Des variations faibles qui soulignent le caractère pérenne de ce sentiment de vulnérabilité des travailleurs non-salariés.

Journaliste

Qu’il s’agisse d’économie, de design ou de presse jeunesse, Marie, journaliste de métier, aime explorer des univers contrastés (différents ?) et en…

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