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Article - Inclusion

66% des actifs estiment que l’inclusion des LGBT+ au travail est un sujet prioritaire

Enquête sur l’inclusion LGBT+ au travail, attentes des salariés et dispositifs encore limités

À la loupe

Chaque semaine ce que nous disent les chiffres et les études sur le monde du travail

En 2023, Ipsos a mené pour L’Autre Cercle une enquête sur l’inclusion des LGBT+ au travail et l’importance des rôles modèles. Résultat : les attentes des salariés n’ont jamais été aussi fortes. 71 % des Français estiment même que l’entreprise doit tout mettre en œuvre pour favoriser cette inclusion, contre 66 % en 2022.  

Sachant que 43 % des salariés déclarent avoir une meilleure opinion des structures qui s’engagent clairement sur ce terrain, ces résultats confirment que l’inclusion des personnes LGBT+ s’impose aujourd’hui comme un double enjeu : de société, fondé sur l’égalité et le respect des droits, mais aussi d’image pour les organisations.  

Des actions attendues, mais peu visibles

Si l’inclusion est reconnue comme une valeur essentielle – 66 % des actifs considèrent qu’il s’agit d’un sujet prioritaire ou important, quel que soit le type d’entreprise concernée – les salariés attendent surtout des mesures concrètes et tangibles. Pour 70 % d’entre eux, la mise en place d’un dispositif d’alerte est jugée bénéfique pour signaler et traiter les situations de LGBTphobie. 62 % estiment également utile la sensibilisation des équipes, tout comme l’existence de sanctions explicites en cas de comportements discriminatoires. 
Les actions jugées les plus efficaces sont d’abord celles qui visent l’interne : elles concernent à la fois les collaborateurs et l’encadrement, qui doivent être impliqués dans un même mouvement.

Mais ces dispositifs restent peu répandus ou insuffisamment visibles pour les salariés. Seuls 35 % déclarent avoir connaissance d’un dispositif d’alerte dans leur entreprise, et à peine 29 % identifient l’existence de sanctions en cas de LGBTphobie. Ce faible niveau de visibilité contribue à accentuer le décalage ressenti entre les attentes exprimées et les pratiques observées sur le terrain.

Des engagements encore perçus comme symboliques

Ce décalage entre espoirs et dispositifs nourrit un certain scepticisme. 62 % des personnes interrogées considèrent que les entreprises agissent surtout par souci d’image ou de modernité, sans forcément s’engager en profondeur. Dans ce contexte, seuls 29 % des salariés estiment que leur entreprise est devenue plus LGBT+ friendly au cours des cinq dernières années.

Rôles modèles et alliés : les nouveaux leviers ?

Au-delà des dispositifs, l’étude analyse enfin la notion de connaissance et de perception des rôles modèles et des alliés, identifiés par L’Autre Cercle comme des leviers concrets d’inclusion au quotidien. Ces rôles modèles sont définis comme des personnes – LGBT+ ou alliées – reconnues pour leurs actions en faveur de l’inclusion dans leur entreprise.  

Mais cette notion reste justement peu diffusée : 70 % des salariés déclarent ne pas la connaître et seuls 22 % sont capables de citer une personnalité emblématique en France. La majorité se montre néanmoins favorable à leur présence : 68 % pensent que les alliés seraient bien accueillis dans leur entreprise et 67 % se montrent tout aussi positifs à l’égard des rôles modèles LGBT+. Plus de la moitié des répondants (52 %) estiment même qu’ils pourraient eux-mêmes correspondre à la définition d’un allié. 

Journaliste

Qu’il s’agisse d’économie, de design ou de presse jeunesse, Marie, journaliste de métier, aime explorer des univers contrastés (différents ?) et en…

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