[TRIBUNE] 4 conseils pour réussir son projet SIRH au sein d'une PME

Fluidifier l'ensemble des processus administratifs et RH, aider l'ensemble des collaborateurs à gagner en efficacité et en performance... Les avantages d'une mise en place d'un portail collaboratif sont légion. Mais attention, une réflexion s'impose avant de déployer un SIRH au sein de sa PME. Tour d'horizon des précautions à prendre avec Pascal Grémiaux, PDG d'Eurécia.

1. Se poser les bonnes questions

"Avant toute mise en œuvre d'un SIRH au sein de son entreprise, il est essentiel de se poser les bonnes questions", rappelle en amont Pascal Grémiaux. Pourquoi souhaite-t-on mettre en place un SIRH ? Quels sont les objectifs ? Quels sont les domaines prioritaires ? Un temps de réflexion et de concertation avec les collaborateurs s'impose. "Le SIRH est un outil structurant qui va permettre de sécuriser et d'automatiser l'ensemble des processus et d'apporter de l'autonomie aux salariés. C'est donc une nouvelle étape dans l'évolution de l'entreprise", explique le PDG d'Eurécia. 

2. Mettre en place une équipe projet

La première étape incontournable est de mettre en place une équipe projet rassemblant les différents interlocuteurs : RH, service financier, et à minima un représentant opérationnel, un manager, voire un responsable informatique.

"Il est très important que cette équipe et ce projet soient sponsorisés, portés et défendus par le comité de direction", souligne Pascal Grémiaux.

Cette équipe va pouvoir définir le périmètre du projet : d'abord les processus de gestion administrative, avec les congés, les notes de frais, les suivis des temps, etc. Ensuite, le développement des talents, avec les aspects formations, entretiens, compétences, recrutements.

Dans certains cas, l'intégration de la paie fera également partie du projet. Ce travail d'équipe va ainsi permettre la définition et la rédaction du cahier des charges.

3. Faire une mise à plat

Autre étape essentielle : une clarification de l'organisation de l'entreprise s'impose. "Il faut reprendre l'organigramme afin de redéfinir les missions de chacun : qui est responsable de qui ? Quels sont les processus d'échange d'informations ou de validation des congés ou des notes de frais ? Comment les déclarations sont-elles gérées quand un manager est absent ?", indique le PDG d'Eurécia.

Là encore, une réflexion est nécessaire afin de définir les droits aux accès : le portail collaboratif sera-t-il déployé à l'ensemble des salariés, aux différentes filiales ou structures juridiques, aux stagiaires, à certains sous-traitants ?

"Il est également important de mettre à plat les contraintes réglementaires applicables et à prendre en compte ; à savoir les différentes conventions collectives, la manière dont elles sont déclinées dans l'entreprise, les différentes réglementations par pays quand c'est un déploiement à l'international. Sans oublier les éventuels accords d'entreprise qui ont pu être signés avec les représentants du personnel", ajoute Pascal Grémiaux.

4. S'assurer de l'adhésion de ses collaborateurs 

Le déploiement réussi d'un SIRH au sein d'une entreprise passe bien évidemment par l'adhésion de tous au projet. Il ne faut pas oublier qu'un projet SIRH n'est pas dédié aux seules équipes RH mais concerne l'ensemble des collaborateurs. Il faut faire du SIRH le succès de toute une entreprise avec une appropriation forte par l'ensemble des salariés.

"C'est aussi l'opportunité de contribuer à renforcer la marque employeur, d'améliorer de manière significative l'efficacité des processus, de permettre à tous les collaborateurs de gagner du temps sur des tâches administratives ou de management pour le consacrer à des activités à plus forte valeur ajoutée et en lien avec le cœur de métier de l'entreprise", conclut le PDG d'Eurécia.

 

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Article original publié sur le site RH Matin